AGRICAN EN QUELQUES MOTS
Objectif de l’étude AGRICAN
L’étude AGRICAN a été mise en place en France métropolitaine afin de répondre à la question du lien entre les expositions professionnelles agricoles et le risque de survenue de cancers. Elle permet également d’étudier d’autres maladies chroniques telles que certaines maladies neurodégénératives (maladies de Parkinson, d’Alzheimer…) et respiratoires (asthme, bronchite chronique…).
AGRICAN au fil du temps
En 2005-2007, les participants ont répondu à un questionnaire qui a permis de les inclure dans la cohorte
(pour le consulter : cliquer ici). Ils ont répondu à des questions portant sur leur histoire professionnelle (s’ils avaient travaillé sur une exploitation agricole : cultures/élevages et tâches agricoles tout au long de leur carrière), leurs habitudes de vie (alimentation, tabagisme…), leur santé et la vie reproductive.
Depuis cette date, les participants sont suivis régulièrement de manière indirecte, par des croisements avec des bases de données, à savoir :
- Les registres de cancers tous les deux ans pour identifier les cancers survenus depuis le début du suivi ;
- Les caisses de la MSA annuellement pour identifier les décès, les changements d’affiliation, d’adresse de résidence...
- L’INSEE et le CépiDC annuellement pour identifier les personnes décédées et les causes de décès.
Ces participants sont également suivis de manière directe, grâce à des questionnaires de suivi. Ces questionnaires permettent de collecter des informations sur leurs changements de situation depuis 2005-2007 (nouvelles expositions professionnelles, changement dans leur alimentation ou leur tabagisme, survenue de maladies non cancéreuses…). Le questionnaire principal de suivi (pour le consulter : cliquer ici) a été envoyé entre janvier 2015 et mi-2019. Des questionnaires de suivi pour des activités particulières seront envoyés en 2021.
Les différentes étapes
letude/cepidc
https://www.cepidc.inserm.frDépartements français impliqués dans AGRICAN
Les 180 000 membres de la cohorte sont répartis dans 11 départements français métropolitains. En fonction des départements, le nombre de participants varie entre environ 8 000 dans le département du Haut-Rhin et près de 30 000 en Gironde (voir carte ci-contre). Ces départements ont été choisis en 2004 car ils disposaient de registres de cancer (généraux ou spécialisés) et la caisse locale de la MSA avait exprimé son souhait d’accompagner le projet. Cette répartition géographique sur l’ensemble du territoire permet de représenter l’ensemble des grands secteurs de production français.
Définition des expositions professionnelles
Les expositions professionnelles sont définies selon plusieurs niveaux de granularité, qui chacun apportent des informations précieuses :
- Secteurs d’activité tout au long de la vie : exploitations agricoles, espaces verts, forêts, coopératives, tertiaire, artisanat,...
- Au sein des exploitations, les productions : histoire des cultures (blé/orge, vignes, arboriculture, maïs, tournesol, colza, betteraves, pommes de terre, tabac, prairies,…) et des élevages (bovins, ovins/caprins, volailles, porcs, chevaux)
- Pour chaque production, les tâches réalisées : histoire des semis, récoltes, traitements pesticides, soins aux animaux,… Pour les utilisateurs de pesticides : dates de début et de fin de l’usage, matériel utilisé, équipements de protection individuelle, importance des applications (surfaces ou nombre d’animaux traités),… A partir de ces informations, la matrice Cultures-Expositions PESTIMAT est appliquée pour déterminer la probabilité, la fréquence et l’intensité de l’exposition à des familles de pesticides (exemple : chloroacétanilides) et à des molécules spécifiques (exemple : métolachlore).
